Pourquoi trouver des solutions alternatives aux phytosanitaires


• A quoi servent les phytosanitaires
• De la diminution des risques sanitaires des productions à la diminution des risques engendrés par l’utilisation des produits phytosanitaires
• Vers des solutions alternatives pour lutter contre les maladies et les ravageurs
• Produire plus avec moins de traitements
• La nouvelle étape du Plan Ecophyto : vers l’agro-écologie
• La bibliothèque
• Les partenaires


A quoi servent les phytosanitaires
Les organismes responsables de la destruction des cultures se sont multipliés avec les échanges entre les pays à partir du 19° siècle (mildiou de la pomme de terre, oïdium et black-rot de la vigne, phylloxera, doryphore sur la pomme de terre, la tordeuse orientale du pêcher, le pou de San José, la pyrale du maïs…), engendrant des pertes économiques et des famines (exemple de la famine Irlande avec le mildiou de la pomme de terre au 19°).

Aujourd’hui, malgré des dispositifs importants dans chaque pays pour contrôler l’entrée et la propagation de ces organismes, la multiplication des échanges et, depuis peu le changement climatique, de nouveaux parasites et maladies apparaissent chaque année dans notre pays atteignant nos cultures qui y sont naturellement non résistantes.


De la diminution des risques sanitaires des productions à la diminution des risques engendrés par l’utilisation des produits phytosanitaires
Depuis l’antiquité, comme pour les maladies humaines et animales, l’homme a cherché des parades : (cuivre, souffre…utilisés en très grande quantité aux 19° et début du 20°siècle) ; mais c’est avec la pharmacopée chimique que les phytosanitaires ont été développés permettant l’intensification nécessaire à l’alimentation d’une population croissante, en particulier après la seconde guerre.

Ces solutions « miracles » et leur multiplication ont rapidement dues être encadrées en raison de la grande quantité de produits utilisés et de la toxicité de certains d’entre eux. Ainsi dès 1943, une loi organise le contrôle et la mise en marché de ces produits qui doivent faire l’objet de tests de toxicité.
La règlementation se poursuivra par l’obligation d’homologation des produits à la fois sur la substance active et sur le produit formulé mis en circulation. Cette homologation sera ensuite restreinte à un ou des usages particuliers.
Puis, les préoccupations environnementales conduisent à la mise en place de mesures de suivi (notamment avec la Loi sur l’eau) qui mettent en évidence les pollutions générées par certains d’entre eux. Le recul des années d’utilisation fait aussi apparaitre les risques sanitaires, d’abord pour les utilisateurs en contact direct avec ces produits.

La directive européenne 91/414/CEE permet ensuite l’harmonisation des procédures d’Autorisation de Mise en Marché (AMM) et la réduction du nombre des molécules autorisée en Europe.

Le coût des produits et la résistance des productions à certains d’entre eux font partie des premiers moteurs de la recherche avant même que l’on évalue la dangerosité des produits que l’on connait maintenant.

La MSA met en place un dispositif important de prévention.


Vers des solutions alternatives pour lutter contre les maladies et les ravageurs
Il faut alors rechercher des voies pour limiter le recours aux phytosanitaires et leurs effets : raisonner leur utilisation, limiter leur transfert vers le sol et les eaux, adopter des systèmes moins dépendants, utiliser des pratiques alternatives souvent combinées pour être efficaces.

Un certain nombre d’initiatives sont mises en place en PACA par la profession agricole : enherbement des vergers à partir de 1974, recherche sur la lutte intégrée portée par les stations d’expérimentations dès les années 80 fortement soutenues par la Région.

Les méthodes alternatives font l’objet de nombreux travaux : techniques mécaniques, piégeage des ravageurs, biocontrôle, sélection variétale, gestion des parcelles…….

La recherche et l’expérimentation de techniques alternatives permettent alors le développement de nouvelles pratiques imposées par la directive européenne, encouragées par la PAC (Mesures Agri Environnementales notamment), puis par l’Etat qui met en place des mesures plus restrictives : cellules d’observation régionales de suivi de la protection des eaux (1998), retrait des molécules les plus dangereuses, encadrement des conditions de traitement (arrêté du 12 septembre 2006), obligation de contrôle du matériel, mise en place de la filière de récupération des déchets phytosanitaires avec ADIVALOR.

Les programmes de l’Agence de bassin Rhône Méditerranée financent les actions ciblées par les orientations du Schéma D’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) parmi lesquelles celles visant la réduction des pollutions ponctuelles et diffuses causées par les phytosanitaires.

Les politiques régionales soutiennent la conversion et le maintien des pratiques d’AB participent de cette évolution ; PACA est la première région de France dans ce domaine.

La Directive Européenne « pesticides » a été remplacée par le règlement (CE) n° 1107/2009, l’un des 4 textes du « paquet pesticides » adopté le 21 octobre 2009.

Ces efforts ont été amplifiés avec le Plan national Ecophyto 2018, réponse nationale à la directive européenne, décliné et mis en œuvre dans chaque région.

Ce Plan, piloté par le Préfet, est gouverné par un Comité réunissant l’ensemble des administrations, des représentants de la recherche et du monde associatif : notamment environnement et consommateurs. Il concerne tous les usages des phytosanitaires agricoles et non agricoles.

L’objectif, et corollairement la question principale, devient alors :


Produire plus avec moins de traitements
Il s’agit d’un nouveau défi environnemental et sanitaire devant répondre aux enjeux alimentaires d’une population qui ne cesse de s’accroître.

La première étape du Plan Ecophyto, qui s’est achevée fin 2014, était constituée par 9 axes complémentaires d’actions allant de la recherche à la communication en passant par l’expérimentation et la formation : dispositif mettant en lien les différents échelons utiles aux échanges et au raisonnement économique des filières et reliant également les échelons local, régional et national indispensable à la prise en compte des filières économiques.

Cette coordination des moyens existants à tous les maillons de la chaîne, complétée par des actions nouvelles, a été relativement innovante dans un domaine où les connaissances, les actions et les moyens étaient dispersés. Elle a permis une cohérence dans la programmation des objectifs, les échanges de savoirs et de techniques (site Ecophyto Pic), la priorisation des besoins et les moyens à apporter, la construction des outils accessibles à tous pour développer des alternatives aux traitements.

Elle a notamment réactualisé des connaissances de l’ensemble des professionnels en lien direct avec ces produits (agriculteurs, distributeurs, conseillers) aux dangers et aux solutions de réduction ou d’évitement des traitements, d’améliorer la surveillance des ennemis des cultures et de mettre à disposition gratuitement cette information (Bulletin de Surveillance du Végétal : BSV), de tester en vraie grandeur la faisabilité technico-économique d’itinéraires techniques respectant ces objectifs (réseau FERME DEPHY) afin d’identifier les systèmes économiques performants, enfin, de commencer à diffuser les résultats.

Ce dernier aspect est l’une des clés du développement futur des nouvelles pratiques. Il est d’autant plus innovant qu’il aborde également la question sous l’aspect des résultats économiques liés à la combinaison de techniques alternatives adaptées à l’exploitation.


Le nouveau Plan Ecophyto : vers l’agro-écologie
Un bilan des premières années a fait l’objet d’un rapport rendu au premier Ministre fin décembre 2014 (Rapport POTTIER). Sur la base du bilan des acquis et des enjeux, il propose des évolutions du Plan. Cette nouvelle programmation doit s’appliquer dès 2015. L’approche devient beaucoup plus globale, prenant en compte l’ensemble des moyens qui permettent de réduire les traitements : gestion du sol, utilisation de la biodiversité….. Elle a pour ambition d’accompagner l’évolution de l’agriculture vers de nouveaux systèmes agro-écologiques qui répondent aux orientations du programme « produisons autrement » lancé officiellement par le Ministre de l’Agriculture Stéphane le FOLL en décembre 2013.

Le transfert et le développement des acquis vers tous les usagers actuels et futurs : jeunes, grand public sont la suite logique et le cœur du nouveau programme.


Le Plan écophyto PACA
La déclinaison du plan national à notre région PACA a nécessité des adaptations.
Notre région bénéficie de nombreux atouts : acquis sur les pratiques alternatives, conditions géoclimatiques n’ayant pas permis le développement de grandes surfaces intensives, mais favorables aux productions méditerranéennes dès le printemps.
Corollairement ces conditions engendrent une multiplicité d’enjeux :
• diversité des productions qui a demandé un investissement très important pour la surveillance sanitaire des multiples ravageurs, l’obtention d’une représentativité suffisante des nombreux systèmes agricoles et des techniques potentiellement utilisables ou à améliorer (15 réseaux FERME ont été mis en place), 11 éditions du BSV accessibles à tous.
• existence d’un marché « primeurs » apportant une plus-value aux productions végétales,
• attractivité environnementale et nécessité d’avoir de l’eau potable en quantité pour satisfaire l’évolution démographique en PACA et les flux saisonniers liés au tourisme.

Les résultats obtenus et les informations contenues sur ce réseau sont donc adaptés à ces conditions. Les documents sont accessibles dans la « bibliothèque ». Ils sont utilisables en PACA ou dans des contextes comparables.


La bibliothèque
Elle contient tous les documents mis en ligne par les partenaires : documents produits par ces partenaires ou documents d’informations libres de droit.
Les membres du réseau peuvent également proposer des documents.
Les références les plus anciennes datent de 2010 :
• soit elles résultent de réflexions ou de travaux réalisés dans le cadre du Plan Ecophyto :soit elles concernent la réduction des phytosanitaires à partir de méthodes applicables ou transposables en PACA.
  ➢ suprarégionales : communication nationale, documents générique réalisé par d’autres régions mais transposables en PACA comme par exemple : les fiches techniques alternatives, des expériences (charte commune zéro phyto), règlementation, outils de communication….
  ➢ régionales
• soit elles concernent la réduction des phytosanitaires à partir de méthodes applicables ou transposables en PACA.

Ces documents sont référencés par catégories.


Les partenaires
Chaque partenaire référencé peut proposer une page de présentation et de son activité concernant la réduction des pesticides.
Cette page précise le statut du partenaire, ses missions principales, son public privilégié, les actions réalisées sur le sujet de la réduction des phytosanitaires, le contact de la personne en charge du sujet, les références produites, les évènements prévus. Des liens seront réalisés entre les références présentées et la bibliothèque commune. Des liens seront réalisés également entre les évènements prévus et la page principale du CMS.

Topics: A propos
TOP